Katia Lewcowicz, réalisatrice

Photo de la réalisatrice de Katia Lewcowicz
Katia Lewcowicz, la réalisatrice du film “L’amour, l’amour” d’Intermarché, se raconte, en quelques questions et autant d’écrans pubs.

Katia Lewcowicz est le genre de femmes à mettre les autres à l’aise au premier regard. Disponible, souriante, accueillant les questions avec spontanéité, cumulant les succès avec modestie. Le genre à volontiers gommer les frontières entre vie professionnelle et personnelle. À inviter sur tous ses plateaux des visages familiers : sa bande de potes sur les films SFR, sa cousine sur le premier film Intermarché (dans le rôle de la jeune caissière), ou la fille de son ami, et néanmoins directeur de création de l’agence Romance, Alexandre Hervé, sur le dernier. Fidèle en amitié, elle l’est aussi aux marques et aux agences avec lesquelles elle bosse. VW pendant 3 ans, SFR pendant 2 ans, Intermarché actuellement, c’est comme ça qu’elle aime travailler : « On apprend à se faire confiance, on s’engueule moins, on se comprend plus. »

Le temps d’un café dans les locaux de l’agence Romance justement, où on la sent comme chez elle, elle revient sur son parcours, de comédienne à réalisatrice : de courts comme de longs en fiction, et de très courts métrages pour la publicité, comme le très remarqué film Intermarché, sorti il y a tout juste un an, et primé dans tous les festivals de pubs français et internationaux.

 

D’elle, Alexandre Hervé, directeur de la création de l’agence Romance, préfère dire qu’elle n’a pas son pareil pour mettre en scène la vie, la vraie : « Elle a ce génie là. La chorégraphie des corps. La prise de décision. La difficulté de devenir adulte. La complexité et la complication des histoires amoureuses. La légèreté…  » Elle et lui se sont rencontrés en tournant plusieurs films VW, sont devenus amis, et affichent aujourd’hui une complicité et une tendresse réciproque auxquelles on doit sûrement un peu de la qualité des derniers films Intermarché imaginés par l’agence. « Je ne les aurais jamais faits sans elle » conclue-t-il, laconique, mais précis.

 

Culture pub maintenant : quel spot a marqué ton enfance ?

Une nana débraillée qui gravit une montagne et qui arrivée en haut se met face à un lion et gueule plus fort que lui (Perrier, le Lion, ndlr). Ah oui, et la bouteille d’Orangina qui fait du flipper !

 

Quel rapport entretenais-tu avec la pub avant d’y mettre un pied ?

Je suis le genre à m’endormir devant un film et me réveiller devant les pubs.

Pour moi, c’est le seul endroit où en si peu de temps tu peux donner autant d’émotions. Faire appel au sens de l’humour des gens, à leur intelligence… Tous les réal devraient en faire. Sérieusement ! Pour le format déjà. Y a pas de gras. Même un regard doit raconter quelque chose. C’est comme quand tu montes sur scène : tout est nécessaire et doit faire avancer l’histoire. C’est politique !

Et puis pour le rythme. Tu tournes tout le temps. Tu passes du casting, au tournage, au montage. Tu réfléchis et tu écris en même temps que tu cherches des décors. « Comment je les habille. Comment je les place… » Ça devient une habitude, un réflexe. Une école.

Les femmes réalisatrices sont très peu nombreuses dans l’industrie publicitaire française : que penses-tu de l’accueil réservé aux femmes dans ce milieu ?

C’est un problème que j’ai décidé que je n’avais pas. Je décide de ne pas demander l’autorisation d’être considérée d’égal à égal. Et ça marche.

Interview réalisée par Emmanuelle Grossir

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